Waza, Keiko et Aïkido

Le terme « Waza » désigne un art du faire, un savoir-faire incarné qui se transmet principalement par l’expérimentation et la pratique. Il s’agit d’un apprentissage vivant, souvent implicite, qui s’appuie sur l’observation, le jeu, l’imitation et la répétition. Ce concept met en lumière la dimension du mouvement (« move ») : l’adaptabilité, la continuité et l’évolution dans le temps. Le « Waza » reflète également la plasticité du savoir-faire, qui se développe à travers une maîtrise progressive des gestes, des outils ou encore des interactions sociales. La transmission du « Waza » dépasse le cadre verbal ou formel. Elle s’enracine dans une participation active, généralement au sein d’un environnement informel, artisanal ou traditionnel.

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Entre technique et culture : l’art de bien faire | France Culture

Dans le contexte de l’Aïkido, le terme « Waza » est utilisé pour désigner les techniques ou compétences spécifiques, comme par exemple le « Suwariwaza ». Ces techniques incarnent non seulement une expertise technique, mais aussi un savoir-faire profondément ancré dans le corps et dans la pratique.

Le « Waza » peut également être mis en parallèle avec le concept de « Keiko », qui désigne un processus d’apprentissage rigoureux, empreint de tradition. Le « Keiko » repose sur un effort soutenu et répétitif, visant à perfectionner ses compétences par la discipline et la pratique réfléchie. Il s’agit d’un cheminement exigeant, mais profondément enrichissant.

Ces deux notions, « Waza » et « Keiko », partagent une vision commune de l’apprentissage : un processus répétitif, corporel, culturel et en constante évolution. Le « Waza », dans sa conception élargie, englobe à la fois l’apprentissage implicite, la créativité, l’adaptation et la transmission informelle. De son côté, le « Keiko » met l’accent sur la discipline, la tradition et la réflexion, tout en valorisant une maîtrise progressive.

Ensemble, le « Waza » et le « Keiko » soulignent l’importance du corps, de la pratique et de la tradition comme éléments fondamentaux d’un apprentissage vivant, évolutif et enraciné dans la culture. Ce sont ces principes, si essentiels en Aïkido, qui permettent à chaque pratiquant de progresser, non seulement techniquement, mais aussi sur le plan personnel.